mercredi 30 mai 2012

Achat des murs

Une Scop en sarl a besoin au minimum de deux salariés associés. L’activité de l’entreprise doit donc permettre de les rémunérer en tant que salariés. Voyons ce que cela implique pour l’entreprise :
  • Le coup de deux salariés à temps plein au smic (salaires bruts + charges patronales) est d’environ 48000 €/an.
  • Le taux de marge brute en restauration étant d’environ 70 %, cela implique que le chiffre d’affaires doit atteindre au moins 68571 €/an. Le CA doit également couvrir les charges fixes, les crédits et impôts.
  • Le prix d’un fonds de commerce est proche du CA annuel : l’investissement de départ est donc important.
Or, une Scop ne peut pas revendre son fonds de commerce : par principe, elle est vouée à rester dans le même local. En outre, le fonds de commerce ne peut pas être détenu par un des salariés : celui-ci doit en faire un apport à la Scop.

Les banques ne prêtant pas aisément aux entrepreneurs dans la restauration, il faut disposer d’un capital personnel important que le salarié avancera à la Scop. Mais il ne devra compter que sur la capacité d’autofinancement de l’entreprise pour être remboursé : si l’activité cesse, le fonds de commerce ne pourra pas être revendu.

Pour résoudre ce problème, je propose la création d’une société immobilière dont l’activité serait l’achat et la gestion de murs commerciaux et qui permettrait :
  • La création de scop de la restauration avec un capital moins important ;
  • La séparation entre le local et l’activité : si l’activité cesse, le fonds de commerce n’est pas perdu et peut être repris par d’autres salariés ;
Enfin, le statut de la société immobilière doit permettre aux créateurs d’investir leur capital avec moins de risque. La société immobilière pourrait avoir le statut d’Union d’économie sociale (Sarl, Société en commandite par action,...).